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Sunday Jun 30, 2024
80's - #30 - 1989 : Les temps changent, encore ?
Sunday Jun 30, 2024
Sunday Jun 30, 2024
Cent ans après la prise de la Bastille, le populo et son expression musicale, la musique pop se porte plutôt pas mal. D’autant qu’en 1989, se prépare une petite révolution avec la sortie confidentielle des deux premiers albums de deux groupes qui marqueront de façon indélébile les années 90.
Si Nirvana et The Offspring ne déclenchent pas ce coup-ci les clameurs et le tumulte, ils ont au moins planté la première graine de la sédition. Tears For Fears aussi plante sa graine, celle de l’amour et opère sa révolution en abandonnant la synthpop pour le retour à de vrais musiciens.
Même les discothèques sont en ébullition. Ecartelé entre l’ancien régime d’un disco obsolète et la fureur technoïde de l’acid house, elles accueillent Jive Bunny et ses remixes comme un novateur traditionnaliste. Sans parler des playboys de la new wave, Depeche mode, qui vire sa cuti et passe au rock and roll pur jus. Ajoutez, Phil Collins, Phil le gentil, le gendre idéal, qui rue dans les brancards et dénoncent les maux de notre société. Manquerait plus que la Madone aille foutre le souk au Vatican. Oops, nom de dieu, mais c’est qu’elle l’a fait, la Ciccone. Vu comme c’est parti, je crois bien que les années 90 ne vont pas ressembler aux années 80. Mais alors pas du tout !
Playlist 1989
LA LAMBADA - KAOMA
SWING THE MOOD - JIVE BUNNY AND THE MASTERMIXERS
LIKE A PRAYER - MADONNA
SHE DRIVES ME CRAZY - FINE YOUNG CANNIBALS
SOWING THE SEEDS OF LOVE - TEARS FOR FEARS
PERSONNAL JESUS - DEPECHE MODE
KINGSTOWN TOWN - UB40
ABOUT A GIRL - NIRVANA
ANOTHER DAY IN PARADISE - PHIL COLLINS
I WANNA BE ADORED - STONE ROSES
Sunday Oct 27, 2024
90's - #31 - 1990 : Ça tourne rond pour Mariah Carey
Sunday Oct 27, 2024
Sunday Oct 27, 2024
La décennie commence en fanfare mais tendance cirque avec de sacrés numéros. Entrée en scène de l’Eurodance et de sa production artificielle, mi électro mi synthpop, dévolu aux troupeaux des prépubères et des adolescents crédules. Il y’aura malgré tout quelques joyaux mais peu. A peu près fabriqués sur le même moule et destinés à un public équivalent mais plus sensible aux apparences esthétiques, les New Kids on The Block lancent la vogue des Boys Band. Plus sérieusement, le hip hop se mâtine de pop avec MC Hammer. L’électro affirme ses valeurs funky en convoquant
Maceo Parker et Bootsy Collins pour le tube de Deee Lite, le Groove au cœur. Le rock indus montre le bout de ses forges dans les compos de Nine Inch Nails. Mais, la vedette dont tout le monde s’entiche sans vraiment savoir de quoi il retourne, c’est le Seattle Sound. Il parait que dans cet état américain qui jouxte le nord de la Californie, il y’a des groupes, des studios et des ingé-sons plus roots que roots, des purs de chez pur. Et toutes les maisons de disques y dépêche leur A&R pour ne pas passer à côté des Alice in Chains et consorts. Mais le clou du spectacle, est une toute jeune auteure compositeure avec une voix plus large que le spectre solaire. Elle s’appelle Mariah Carey.
Sunday Nov 03, 2024
90's - #32 - 1991 : Une année monstrueuse
Sunday Nov 03, 2024
Sunday Nov 03, 2024
Comme dans le Bordelais, il y a dans la pop musique des cuvées d’exception.
En 1991, je suis tombé de ma chaise plus souvent qu’à mon tour. De tristesse quelquefois, en apprenant la mort de Freddie Mercury ou celle de Miles Davis. Leo Fender, le père de la guitare électrique a également fait ses adieux cette année-là. Vince Taylor aussi, mais lui je le croyais mort depuis longtemps vu l’invraisemblable quantité de produits toxiques qu’il avait ingurgités. Mais pour compenser ces quelques larmes, j’avais connu bien des bonheurs.
Des émotions à répétitions. Dans quel ordre, je ne sais plus mais écoutez un peu ce qui déboula dan nos tympans cette année-là. Les Red Hot avec Under The Bridge, Give It Away et Breaking The Girl. Nirvana et son Nevermind, grave non ? Ajoutez Losing my Religion de Rem, Wind Of Change de Scorpions, Enter Sandman de Metallica. C’est déjà cossu mais c’est pas fini. Voila que les Guns transforment une chansonnette de Dylan en un morceau d’anthologie. Quant à U2, une fois encore, il nous transcende le cœur et l’estomac avec un One tombé du ciel. Ah, oui j’oubliais Pearl Jam et la découverte d’Eddie Vedder. Putain, pour mes 50 ans, la pop musique ne s’était pas foutu de ma gueule.
Sunday Nov 10, 2024
90's - #33 - 1992 : Premiers tomes pour Tom et Thom
Sunday Nov 10, 2024
Sunday Nov 10, 2024
Pour qu’un groupe atteigne un certain niveau créatif, de deux choses l’une. Soit tous les membres s’entendent merveilleusement bien et ont le regard tourné vers un même horizon. Dans ce cas, de l’addition des bonnes volontés résulte, comme en arithmétique, d’une somme plus grande que le potentiel de chaque musicien. Souvent même, ils s’admirent l’un l’autre. Puis la vie, des aspirations différentes et un destin contrariant vont mettre un terme à la belle histoire. C’est rare mais ça existe
Pour preuve, Rage Against The Machine, l’un des deux groupes marquant de l’année 92 est un modèle du genre. On pourrait la même année et dans le même segment, citer Ugly Kid Joe et Les Spin Doctors. A l’inverse, il y a des groupes avec deux têtes, deux forts égos qui se frottent, qui se toisent, ne laissant rien passer à son alter égo ? C’est dans cette sorte de champ magnétique entre deux pôles qu’ont évolué Lennon et McCartney, Jagger et Richard, Robert Smith et Simon Gallup. Et Thom York et Johnny Greenwood, les deux maîtres à penser de Radiohead qui montrent le bout de leur talent en 1992, avec Creep, un titre tellement au-dessus du lot qu’il passe inaperçu cette année-là. Radiohead a duré un bout de temps. Ca n’a pas été le cas des Four Non Blondes où les orages magnétiques à répétition ont eu raison de la magnétosphère.
Sunday Nov 17, 2024
90's - #34 - 1993 : Le 45-tours passe son tour
Sunday Nov 17, 2024
Sunday Nov 17, 2024
Cette année- la, disparaissent le 45-tours et Frank Zappa qui n’en aurait eu pas grand-chose à battre puisqu’il avait signé une quarantaine d’albums mais pas un seul 45-tours. C’est aussi la fin de Dire Straits et des Pixies en tant que groupe. Mais ni Mark Knopfler ni Frank Black ne mettent un terme à leur carrière. Deux groupes de moins mais trois cents de plus.
J’ai compté le nombre de nouveaux groupes apparus en 1993. Seuls douze survivront assez longtemps pour voir la lumière dont All Saints, Garbage, Nada Surf et les Fugees. Et trois français, Daft Punk, Dionysos et Mass Hysteria. Un quart des survivants, c’est pas mal. En 1993, l’Eurodance maîtrise un peu mieux son sujet ce qui permet à What Is love, Mr Vain et I Like To move It de se distinguer d’une production stérile. Deux nouveaux entrants amènent un sang neuf. Dr Dre se veut le pape d’une nouvelle science musicale, la mixologie. Et, Bjork, une petite islandaise balance de grandes gerbes bouillantes pour réveiller une pop musique s’embourgeoisant. Le rock assure le minimum syndical mais haut de gamme avec Nirvana, Aerosmith et Lenny Kravitz. Quant aux Breeders, elle tire un boulet de canon qui atteint sa cible : meilleur titre de l’année
Sunday Nov 24, 2024
90's - #35 -1994 : Néopunk et nouvelle Britpop
Sunday Nov 24, 2024
Sunday Nov 24, 2024
En astrophysique, les étoiles les plus lumineuses sont les supernovas. Elles brillent parce qu’elles meurent. Cette appellation n’est pas passée dans le vocabulaire du rock pourtant, depuis Hendrix et maintenant avec Kurt Cobain, elle aurait pu. Avec la fin de Nirvana, le grunge perd le souffle. Toutefois, l’un de ses groupes précurseurs Soundgarden rencontre enfin le succès après dix ans de galères. Mieux vaut tard que jamais.
Si, aux Etats-Unis, le grunge quitte le devant de la scène c’est qu’il est repoussé vers le fond par des gamins pressés, aux tempos surgonflés comme un moteur de mobylette, qui enquillent des titres si courts qu’on se demande où finit l’un et où commence l’autre. Green Day et The Offspring épousent l’urgence de leur jeune public dans un néo-punk bien plus fun que l’ancien. A l’inverse Beck et Sheryl Crow font l’éloge des paumés un tantinet rêveurs mais ô combien attachants. On aurait pu en rester là, si de l’autre côté de l’Atlantique, ces sacrés Britishs, une fois de plus, remettaient tout en question avec le son Supersonic des frères Gallagher. Oasis réinventait la britpop. Une britpop avec un monde underground trip hop dont Portishead et son Glory Box, passe de l’ombre à la gloire, malgré son crédo antisystème
Sunday Dec 01, 2024
90's - #36 - 1995 : Du paradis des citrouilles au mur des merveilles
Sunday Dec 01, 2024
Sunday Dec 01, 2024
Ils sont jeunes, talentueux et drôles. Supergrass, leur nom, n’aurait pas pu être plus éloquent. Ils sont jeunes, talentueux et un brin tourmenté. Billy Corgan et ses Smashing Pumpkins s’installent d’emblée dans la cour des grands. Ils sont électro-pop mais musiciens et regrette le bon vieux temps du rock and roll. Alors ils vont faire les poubelles, c’est à dire créer Garbage. Elles sont encore jeunes, talentueuses l’évidence et savent ce qu’est bonne chanson. Joan Osbourne et Alanis Morissette le prouvent avec One Of Us et Ironic. Il a passé sa jeunesse dans les gangs avant de devenir crooner comme Iglésias, Coolio Iglésias comme disait un de ses musiciens qui avait du mal à prononcer Julio. Donc le paradis des gangsters, il l’a vu de près et peut en parler savamment. Suffisamment pour être la meilleure vente de l’année avec plus de 6 millions de singles. En Jamaîque aussi, on voudrait ressembles à des gangsta mais au bout de quelques bédots ça tourne à la franche déconnade avec Ini Kamozé dont le gun tire du diabolo fraise. Une année franchement cool avec en prime deux albums renversants qui marqueront les esprits. Radiohead et Oasis sont alors au sommet de leur art. Et ça va durer quelque temps.
23 hours ago
90's - #37 - 1996 : Girl Power
23 hours ago
23 hours ago
Sur le marché du Boys Band, c’est une véritable inflation. Les Boyz II men, les Take That sont rejoints par les Boyzone, les Worlds Apart et autres 2B3 ou Alliage. Un épiphénomène proche de l’attrape-nigaud qui prend beaucoup de place au détriment de vrais talents, relégués dans l’ombre. Ouf, un coup d’arrêt magistral va leur être porté par un groupe de filles, que l’on aurait pu croire leur alter égo au féminin, mais pas du tout. Les Spice Girls ont des atouts, le premier d’entre eux étant d’avoir bossé la musique, la danse, leurs voix et d’avoir viré ceux qui voulaient en faire un Girls Band. Que les garçons de salle aux physiques avantageux aient fait diversion se constatent dans la raréfaction de nouveaux artistes d’avenir. Les seuls à passer la rampe le font grâce à des hits de poids mais sans lendemain. No Doubt et Don’t Speak, Nada Surf et Popular, Gala et Freed from Desire, Robert Miles et Children resteront longtemps dans la mémoire collective mais ne permettront pas le démarrage d’une vraie carrière. A l’exception toutefois de trois groupes dans des genres très typés. Marilyn Manson dans un metal indus alterno. Bien aidé par Trent Reznor. Weezer, sous l’égide de Rivers Cuomo, et sa pop intellectuelle décalée. Jamiroquai qui abandonnant l’acid jazz de ses débuts pour pour une pop soul funk léchée décroche enfin la timbale avec Virtual Insanity.
Un "pop-cast" très musical !
Entre le podcast et la playlist musicale Mémoires d’outre-pop c’est une nouvelle façon d’écouter la musique !
A chaque épisode, retrouvez une sélection amoureusement subjective des hits qui ont fait vibrer la planète. De sa plume malicieuse, agrémentée de quelques savoureuses anecdotes personnelles, Thierry Frébourg vous embarque dans une odyssée sonore commentée et vous raconte ces petites histoires qui ont fait la grande.
Retrouvez-nous tous les dimanches à 10h pour un nouvel épisode de Mémoires d’outre-pop, le pop-cast le plus musical de tous les podcasts!